La conscience

 

Qui suis-je ? Quelle est ma réalité ? Le sage dit « si tu te cherches, tu te perds. »

Nous vivons au dehors de notre corps. Nous ne savons rien des bouleversements biochimiques de chaque instant. Les formidables flux hormonaux se déversent hors de notre attention. Nous ressentons à peine des processus fondamentaux comme la digestion, la respiration, les battements du cœur. Nous regardons moins de vingt pourcents de ce nous voyons. Et nous ne retenons que moins de dix-pourcent de ce que vivons chaque jour.

Pourquoi ? Quel est l’objet de notre concentration ? Qui a-t-il de si important et de si puissant pour nous détourner de nous-même à chaque instant ?

Le mental.

Le mental est devenu notre Dieu. Notre seul refuge. Notre point central. Le mental juge, critique, analyse, classe. Il essaye de s’adapter au monde matériel et au temps car il est terrifié par ce qu’il ne peut contrôler. Comme nous ne contrôlons pas la nature, alors on la soumet. On la bétonne. On la brûle. On la formate. On l’emballe. Car je veux construire ou je veux, et tant pis si ce fleuve est là depuis des siècles. Voilà le mental.

Mais le mental est dans le monde de la forme et du temps. Et ce monde est soumis à la loi universelle de l’entropie, de la dégénérescence naturelle. Rien ne se crée, rien de se perd. Tout se transforme. Le mental, le corps, les biens matériels, tout va disparaitre, se dissoudre, d’évaporé.  Suite aux excès des religions, nous sommes seuls dans un univers froid et vide. Pour l’oublier, nous avons créé l’illusion d’un monde propre, organisé, civilisé, de plantes en pots, d’animaux de compagnie sans griffes, de raisins sans pépin. Et nous voici terrassé par un virus, une tempête, un volcan qui nous rappellent une nature forte et toujours présente.

La conscience n’est soumise ni à la forme ni au temps. Elle ne fait pas partie de l’univers matériel condensé. Elle est.

Elle était là avant, et serra là après. Elle est éternelle. Je suis éternel. La conscience n’appartient à personne. Elle n’est ni collective, ni personnalisée. Elle est.

La conscience est au-delà de la pensée, au-delà de l’émotion. Elle est au-delà de la lumière et de l’énergie. La conscience est le champ universel de vibration sans début, sans fin, sans limite. Comment notre mental pourrait-il comprendre ce qu’il n’a pas vécu ? Comment mettre une onde dans une boîte ? Il y à autant de différence entre le mental, l’esprit, la conscience, qu’entre la voiture, le conducteur, le concepteur. La conscience ne se cherche pas dans la méditation, elle est dans le silence, elle est le silence. Elle est cet océan profond sans vague, ni berge qui s’impose lorsque le mental se tait.

Le mental s’oppose à cette vibration. Il tente de la figer pour s’en servir. Mais il n’y arrive pas. Alors il la nie, la refuse, il l’oublie ou tente de l’enfermer dans des concepts spirituo-religieux.

Il n’y a rien à chercher, rien à trouver. Nous sommes. Le vrai travail est de nous réveiller de notre illusion de nous-même. Assumer ce qui est faux et recevoir ce qui est vrai. Nous libérer dans l’abandon de nos peurs qui nous forcent à rechercher le confort, la sécurité, la sociabilité n’importe où et à n’importe quel prix. Le vrai lâché prise est d’abandonner notre addiction à l’effort, à la résistance, au travail, à la réflexion, aux pensées, à la réactivité. Tous ces chemins mène au mental. Se trouver soi-même c’est faire de la place dans notre paysage psychologique à la nouveauté, au changement, à l’inconnu.

 

Tout ce que déteste le mental.

 

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