L'oignon multicouches humain

 

Méconnaître les couches psychologiques, c'est les subir sans arrêts. C'est survivre dans une existence mécanique, être le jouet de notre inconscient.

Éplucher un oignon et découvrir ces différentes couches, nous remplis appréhension.

Nous prenons parfois de multiples précautions, car nous savons ce que ce travail va nous apporter: larmes, douleurs, gènes, sensations désagréables.

Mais nous savons aussi que plus ces inconvénients sont nombreux et forts, plus l’oignon rebelle donnera de gout et de fumet à la cuisson.

L’expérience de traverser les couches de l'être humain à beaucoup de similitudes avec celles de l'oignon. Notre constitution générale à l'aspect unie, complète, entière. Pourtant elle cache de nombreuses strates bien différentes les unes des autres. Les méconnaître c'est s'exposer à les subir sans arrêts. C'est survivre dans une existence mécanique où nous restons le jouet de notre inconscient.

Nous pouvons aussi comparer, comme K.G. Young, l'être humain à une maison de ville.

La façade est la première chose que le visiteur aperçoit. Elle ne reflète que l'extérieur, sous un bel aspect, elle cache ce qui ce passe en dedans.

Cette façade est notre personnalité.

Elle agit comme une carapace, une cuirasse de protection pour les intempéries et agressions extérieurs. C'est l'image que nous montrons aux autres. Elle est créée à la suite de nos expériences humaines depuis notre plus tendre jeunesse. L'éducation morale, religieuse, sociale et professionnelle l'on façonnée au cours du temps. Elle n'est que l'interface social entre l'intérieur et l'extérieur de notre maison. La peau dorée de l'oignon.

La personnalité devient un problème au fil du temps lorsque nous la prenons pour notre réalité intérieure. Quand on nous demande de nous présenter, nous disons sans hésiter, je suis Philippe, Sophie et je suis plombier, ingénieur, secrétaire... Ceci sont des prénoms, des métiers, des liens sociaux, un moyen de gagner notre vie, pas notre réalité, pas notre âme.

Passé la porte de la maison, nous entrons dans la cuisine. C'est la salle des instincts.

Là nous préparons la satisfaction à nos besoins : Respirer, manger, boire, dormir, se reproduire, se protéger, vivre ensemble, avoir des enfants. Dans cet état, il n'y a pas de différence entre un être humain et un animal. Cent mille ans d'évolution humaine pour ça ? "Qu'est-ce que on mange ce soir ?"  Les instincts sont nécessaires, ils nous permettent de survivre sur cette planète, mais est-ce vraiment tout ce que nous sommes capables de faire ? Survivre ? Est-ce  vraiment ce que nous voulons ? Être des robots consommateurs sans but ?

Dans la salle à manger que nous les transformons nos besoins en désirs.

C'est notre état de veille.

C' est là que nous passons le plus clair de notre temps. Toute la journée, nous passons en revue nos désirs et attendons d'être servis. Nous pensons en être conscient, dominer notre vie et avoir les choses en main. Mais nos désirs ne sont que la projection de nos insatisfactions, de nos frustrations. Sans comprendre ceci, nous resterons toujours en manque de quelque chose. Combien de voitures, de GSM, de maisons, de femmes, de montres, d'honneur faudra il pour être comblé, heureux ?

Le vide intérieur ne peut être repli par l'extérieur.

A côté de la cuisine, c'est la chaufferie, buanderie. Voici notre niveau biologique.

Le laboratoire où se fabriquent les substances fondamentales pour faire survivre notre organisme physique. Production d'hormones, de sérotonines, d'enzymes, d'anticorps, échanges d’oxygène, d'acide aminés, de protéines, transformation des aliments, raffinage  de glucides, distribution de l'eau dans les cellules, régulation et purification du sang, création de nouvelles cellules, de neurones....

Sommes-nous conscient de cela ?    Jamais.

Cet état d’inconscience chronique laisse notre métabolisme seul pour affronter la vie et ces agressions. Aliments acides, trop pauvres, trop salés, trop sucrés, pas de saison...

Une grande partie de nos maladies pourrait être évitées si nous apportions un peu de conscience à notre géo-ingénierie.

En dessous de la chaufferie, la cave. La salle obscure de la maison. Celle qui nous faisait peur enfant. C'est notre inconscient. Là se trouvent nos couches profondes et hostiles aux changements. La vivent nos égos, nos diables, les déviations instinctives de nos désirs frustrés. Là où se cachent nos traumas, nos souffrances, nos renoncements. Là sont tous nos défauts : peur, colère, haine, envie, jalousie, mensonge, dissimulation, paresse, orgueil, vanité, avidité, gourmandise, mauvaise volonté, perversité. Tous ce qui nous rends pire que les animaux.

Dans la cave bien blanchie, bien fermée, bien cachée, bien ignorée, c'est pourtant là que notre inconscient qui dirige "la maison humaine." Tous nos choix de vie sont guidés par cet inconscient nourrit en permanence de situations non gérées, non digérées, non comprises.

La personnalité, les instincts, notre métabolisme, notre inconscient forme la partie primaire, matérialiste, animal de notre être réel.

Montons d'un étage. Voici le bureau, notre mental. Souvent confondu avec inintelligence, il n'est pourtant qu'une simple banque mémoire. C'est notre capacité de raisonner, de penser. Le mental est important car il est se sert des instincts et de la mémoire directe pour prendre des décisions vitales de notre quotidien. "Je sais que cet aliment ne me convient pas. Je sais que cette situation est dangereuse". C'est un bon outil pour l'expérience humaine matérielle.

Voici enfin le grenier, notre conscience. En relation avec le ciel, c'est la partie la plus haute de notre maison humaine et la plus secrète. C'est aussi la partie la plus ouverte, la plus performante, la plus subtil de notre constitution humaine. La conscience est l'héritage spirituel de l'humain. C'est vraiment ce qui fait de l'être humain le roi de son monde, sa conscience libre et éveillée. Elle est notre potentiel conscient et spirituel. Là sont toutes nos qualités, la résilience, la patience, la générosité, l’intelligence du cœur, la compassion, la volonté, le courage, l'humilité, la probité, la connaissance....

Mais comment s'y prendre pour la réveillée, la dynamisée, la rendre totale ?

LA CONSCIENCE DOIT ALLER A L' ÉCOLE :

Les épreuves, les traumas, les frustrations, les souffrances, les maladies, les accidents, les relations sociales, la spiritualité, l'amour, la sexualité, tout est leçons, apprentissages, purifications, transformations, éveils, expériences directes.

La vie même est le plus beau et le plus dur des professeurs.

A condition de vivre tout consciemment, en y apportant attention et recul, nos expériences humaines se changerons en expériences spirituelles et construirons le plus pur et le plus cher de nos trésors : le bonheur.

C'est la seule chose que nous emporterons à notre mort, l'état de conscience de nos derniers instants.

A nous de choisir...